NEWS
Les actualités
 d’ADHEOS

La loi sur le mariage des couples homosexuels validée totalement par le Conseil constitutionnel. François Hollande va la promulguer ce samedi.
 
Le Conseil constitutionnel a validé totalement vendredi la loi ouvrant le mariage et l’adoption à deux personnes de même sexe, a annoncé la haute juridiction dans un communiqué. Mais le Conseil, tout en validant le droit d’adopter pour les couples de même sexe, a tenu à souligner que le texte ne leur reconnaissait pas un «droit à l’enfant», le principe à respecter pour tout agrément d’adoption devant être «l’intérêt de l’enfant».
 
En déplacement à Caen, François Hollande a annoncé qu’il promulguerait la loi demain, samedi 18 mai. Il a aussi prévenu qu’il n’accepterait pas «que l’on puisse perturber ces mariages». «Je veillerai à ce que la loi s’applique sur tout le territoire, dans toute son effectivité», a déclaré le président de la République.
 
«Choix du législateur»
La haute juridiction a jugé que le mariage homosexuel était «un choix du législateur» et «n’était contraire à aucun principe constitutionnel». Même si «la législation républicaine antérieure à 1946 et les lois postérieures, ont» jusqu’à présent «regardé le mariage comme l’union d’un homme et d’une femme, cette règle n’intéresse ni les droits et libertés fondamentaux, ni la souveraineté nationale, ni l’organisation des pouvoirs publics» et «ne peut donc constituer un principe fondamental», a ajouté le Conseil dans sa décision (la lire ici en intégralité).
 
S’agissant de l’adoption qui découle de l’ouverture du mariage aux homosexuels, le Conseil a jugé qu’il «n’avait, là encore, pas le même pouvoir d’appréciation que le législateur qui a estimé que l’identité de sexe des adoptants ne constituait pas un obstacle à l’établissement d’un lien de filiation adoptive».
 
Toujours pas de «droit à l’enfant»
Le Conseil a estimé que la loi adoptée n’avait «ni pour objet, ni pour effet de reconnaître aux couples de personnes de même sexe un “droit à l’enfant”» et que «le 10e alinea du préambule de la Constitution de 1946 impliquait le respect de l’exigence de conformité de l’adoption à l’intérêt de l’enfant». C’est la première fois, a-t-on souligné au Conseil, que la haute juridiction «dégage ce principe constitutionnel».
 
Le Conseil a émis une «réserve» afin que dorénavant soit appliquée l’exigence constitutionnelle de «l’intérêt de l’enfant» dans la délivrance de l’agrément par les conseils généraux permettant l’adoption et dans les décisions d’adoption prononcées par les tribunaux.