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 d’ADHEOS

Les vociférations du clergé orthodoxe n’ont pas empêché les députés grecs d’ouvrir – avec sept ans de retard – les unions civiles aux homosexuels.
La Grèce a étendu hier soir aux couples de même sexe une loi de 2008 sur les unions civiles, conformément à
, en novembre 2013. Le texte a obtenu une large majorité (194 voix pour, 55 contre et 51 abstentions). Le Premier ministre Alexis Tsipras a salué un «grand moment pour les droits humains». Au cours des débats, il avait pris la parole pour s’excuser «auprès des milliers de nos concitoyens auxquels ces droits ont manqué ces dernières années, et surtout à ceux dont le conjoint est mort entre-temps.»
 
Le vote a été fêté par quelques centaines de militants gay et lesbiennes réunis devant le Parlement depuis la fin d’après-midi. Ils ont dû y patienter une dizaine d’heures avant le vote des députés.
 
Les unions civiles ont une portée limitée. Elles règlent des questions fiscales et successorales, notamment, sans entrer dans les questions d’adoption et de parentalité. Par ailleurs, un autre texte adopté hier soir ramène la majorité sexuelle pour les homosexuels au même niveau – 15 ans – que pour les hétérosexuels.
 
Néonazis et clergé orthodoxes rendus chèvres
 
Parmi les opposants aux unions civiles se trouvaient les députés du parti ANEL (droite nationaliste, partenaire gouvernementale du Syriza), mais aussi les communistes et, sans surprise, Aube dorée. Un des députés de cette formation néo-nazie est monté à la tribune pour demander si la Grèce allait aussi adopter un partenariat entre hommes et chèvres au cas où d’autres pays le faisaient.
 
Une partie du clergé orthodoxe s’est également déchaînée. L’évêque Séraphin du Pirée, bien connu pour ses délires homophobes et antisémites, a qualifié la loi de résultat d’une «guerre sans répit contre la vérité» menée d’après lui par un «monstre sioniste international». Lundi, un autre ecclésiastique, Ambrosios de Kalavryta, avait, sur son blog, invité ses fidèles à cracher sur les homosexuels. Il avait aussi prévu de sonner le tocsin dans ses églises si la loi était adoptée.