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 d’ADHEOS

La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a donné gain de cause ce mardi à trois militants russes de la cause homosexuelle. Ils avaient été condamnés pour avoir manifesté contre les lois russes sur l’homosexualité, lois qualifiées de « discriminatoires et attentatoires à la liberté d’expression » par les juges de Strasbourg.
 
« L’homosexualité est naturelle, elle n’est pas une perversion ». Ces slogans, inscrits sur une banderole déployée devant un lycée, une bibliothèque pour enfants et un bâtiment administratif ont valu aux trois militants LGBT d’être condamnés à des amendes pour propagande homosexuelle.
 
Or la législation russe l’interdit et réprime « la promotion des relations sexuelles non traditionnelles auprès des mineurs ». Cette loi encourage l’homophobie et n’est pas compatible avec les valeurs démocratiques, estime la cour de Strasbourg qui souligne avoir toujours condamné les préjugés d’une majorité hétérosexuelle envers une minorité homosexuelle.
 
La Cedh estime par ailleurs que Moscou n’a pas réussi à montrer en quoi la liberté d’expression sur ces questions aurait pour effet de dévaloriser les familles traditionnelles. Elle demande donc à la Russie de revoir sa jurisprudence et la condamne à verser 43 000 euros aux trois requérants pour préjudice moral.
 
Le ministre russe de la Justice s’est déclaré pas d’accord avec ces conclusions et demandera un nouvel examen du dossier, ce que la cour n’est pas tenue de lui accorder.