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 d’ADHEOS

Selon les avocats du militant camerounais des droits des homosexuels, Éric Lembembe, retrouvé mort le 15 juillet à Yaoundé, la police a "bâclé" l’enquête et n’a "rien fait" pour collecter d’éventuels indices sur le corps du supplicié.
 
Une « enquête bâclée ». Les avocats d’Éric Lembembe, le militant camerounais des droits des homosexuels assassiné en fin de semaine dernière, ont accusé, le 18 juillet, la police de « n’ [avoir] relevé le moindre indice » sur le corps de la victime.
 
« Personne n’a fait la moindre photo. Personne n’a relevé tout ce qui devait rester pour permettre une investigation sérieuse et crédible », a dénoncé devant la presse Me Alice Nkom. « C’est totalement ahurissant et tue tout espoir de pouvoir retrouver les auteurs de ce crime odieux », a-t-elle ajouté.
 
"Indifférence totale"
 
« Au moment de la découverte du corps par la police [le 15 juillet], absolument rien n’a été fait », a déclaré de son côté Me Saskia Ditisheim, présidente de l’ONG Avocat sans frontières-Suisse (ASF-Suisse), qui séjourne actuellement au Cameroun. « Je pense que ce n’est pas une question de moyens. C’est quand même assez simple de sécuriser les lieux, de prendre les photos, de recueillir des indices », a-t-elle estimé. Et d’ajouter, indignée : « Je suis également surprise qu’il n’y ait pas eu d’autopsie (…) On est dans l’indifférence totale. »
 
Des membres de la famille de la victime se sont rendus, le 18 juillet, à la morgue de l’hôpital général de Yaoundé, mais une responsable de l’hôpital leur a expliqué qu’il était impossible pour le moment de voir le corps.