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 d’ADHEOS

Deux hommes de 27 et 30 ans arrêtés dans le cadre de l’enquête sur la violente agression à caractère homophobe à Rouen, ont été mis en examen et placés en détention provisoire, a-t-on appris jeudi auprès du parquet de Rouen.
 
ls sont poursuivis pour séquestration et extorsion en raison de l’orientation sexuelle de la victime, a indiqué Pascal Prache, procureur de la République de Rouen, à un correspondant de l’AFP.
 
"Lors de leur garde à vue, les deux hommes ont reconnu être les auteurs de l’agression sans en reconnaître le caractère homophobe", a précisé une source policière.
 
L’homme de 34 ans qui a porté plainte contre X pour cette agression s’était vu prescrire 10 jours d’interruption totale de travail (ITT). Les faits datent du 25 octobre.
 
"Les enquêteurs sont remontés jusqu’à eux grâce à la plaque d’immatriculation du véhicule utilisé le jour de l’agression ainsi que grâce à l’exploitation des caméras des banques où le trio s’est arrêté", a précisé une source policière.
 
Selon une source proche de l’enquête, la victime présumée a expliqué avoir été "frappée à de très nombreuses reprises, avec de nombreuses insultes homophobes" après être "montée volontairement dans une voiture à la sortie d’une boîte de nuit rouennaise".
 
Selon le récit de la victime présumée aux enquêteurs, les agresseurs sont parvenus à lui dérober 800 euros. Le jeune homme a ensuite réussi à prendre la fuite en profitant du sas de sortie d’une banque où il était entré pour aller retirer de l’argent au guichet sur demande de ses agresseurs.
 
Près de 800 personnes se sont rassemblées samedi à Rouen pour dénoncer les actes homophobes.
 
"Les violences homophobes doivent être une préoccupation pour notre société toute entière. Elles sont indignes de la France. Des mesures concrètes seront annoncées mais ne sauraient remplacer l’humanité et la tolérance qui sont au coeur de notre culture", avait twitté le 29 octobre le chef de l’État Emmanuel Macron, sans préciser le contenu de ces mesures à venir.
 
Selon le dernier rapport de l’association SOS Homophobie, qui s’appuie sur l’enquête annuelle "Cadre de vie et sécurité" de l’Insee, "seulement 4% des victimes d’insultes LGBTphobes déposent effectivement plainte".