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 d’ADHEOS

Des heurts ont éclaté samedi 29 juin entre les militants de la cause homosexuelle qui ont tenté d’organiser une Gay Pride dans le centre de Saint-Pétersbourg et les anti-gay, et la police a arrêté plusieurs dizaines de personnes.
 
Ces violences surviennent après l’approbation définitive cette semaine par le Parlement d’une loi punissant tout acte de "propagande" homosexuelle devant mineur, dénoncée comme discriminatoire par les défenseurs des droits de l’homme.
 
Une centaine de militants gay se sont réunis dans le Champ de Mars dans le centre de l’ancienne capitale impériale en scandant "l’homophobie est la honte de Saint-Pétersbourg" ou "à bas le fascisme". A ce moment, les anti-gay, au nombre de 150, ont commencé à jeter sur eux des bouteilles, des pierres et des boîtes de conserve.
 
INTERPELLATIONS
 
Plusieurs dizaines de pro-gay et huit anti-gay ont été interpellés, a indiqué la police. "Cinquante-quatre participants à la manifestation contre l’homophobie ont été interpellés. Ils ont été embarqués dans des bus de police où les anti-gay ont brisé des vitres", a raconté un leader de la communauté gay de Saint-Pétersbourg Iouri Gavrikov qui était parmi les interpellés.
 
L’homophobie est largement répandue en Russie, où l’homosexualité était considérée comme un crime jusqu’en 1993 et comme une maladie mentale jusqu’en 1999. Récemment, plusieurs cas de meurtres de personnes commis en raison de leur homosexualité ont été recensés dans le pays.
 
Selon un sondage de l’institut Vtsiom publié en juin, 88 % des Russes soutiennent l’interdiction de la "propagande" homosexuelle. Par ailleurs, 54 % des Russes pensent qu’il faut punir l’homosexualité.