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 d’ADHEOS

Mohammed Al-Arifi, un théologien salafiste violemment sexiste et homophobe, a débarqué comme une fleur en Allemagne après que la Confédération a exigé son exclusion de l’espace Schengen.
 
Haine des homosexuels (assimilés à des zoophiles), appels à la violence contre les femmes (on peut les battre «à condition de ne pas laisser de traces visibles»), mépris des non-musulmans: voilà quelques uns des titres de gloire du prédicateur salafiste Mohammed Al-Arifi. Son nom à l’affiche d’une conférence du très radical Conseil central islamique suisse (CCIS), à Fribourg, avait causé un petite tempête, en décembre dernier. Les autorités suisses avaient fini par demander son interdiction du territoire national ainsi que de l’espace Schengen pour 5 ans, au titre de «menace sérieuse à l’ordre public».
 
Tournée des mosquées
Or le «Bund» révèle que, trois semaines à peine après cette mesure, le Saoudien a débarqué en Allemagne pour une tournée triomphale des mosquées du pays. L’homme aux 4 millions de suiveurs sur Facebook (2,5 millions de plus que le pape Benoît XVI) aurait obtenu son visa avant que l’interdiction d’entrée ne soit diffusée. Toutefois, il n’aurait jamais dû entrer sur le territoire européen. L’affaire est entre les mains des autorités allemandes, qui sont désormais en mesure d’arrêter et d’expulser le prédicateur – s’il est toujours sur le territoire de la République fédérale.
 
En décembre, le CCIS avait défendu son choix d’inviter Arifi en accusant des «ex-musulmans» de diffamer le théologien, notamment sur la question de son attitude aux femmes. Quant à son rejet de l’homosexualité, l’association radicale de Nicolas Blancho notait qu’il correspondait «à une réalité courante dans le monde musulman, et même au sein de la Chrétienté».