NEWS
Les actualités
 d’ADHEOS

Sous prétexte de lutte contre les maladies sexuellement transmissibles, la justice de l’ex-république soviétique s’est vantée d’avoir dressé une liste d’hommes et de femmes «vulnérables». 
 
L’ancien espace soviétique est une région plus que jamais dangereuse pour les LGBT. Après les rafles en Tchétchénie russe et plus récemment en Azerbaïdjan, la menace se renforce contre les gays et lesbiennes du Tadjikistan. Les autorités de cet Etat autoritaire d’Asie centrale (8,5 millions d’habitants coincés entre la Chine et l’Afghanistan) auraient dressé une liste de 367 homosexuels présumés devant subir des «tests» pour éviter «la propagation de maladies sexuellement transmissibles», rapporte l’AFP. Pas moins de 319 hommes et 48 femmes sont qualifiés de «vulnérables» par les autorités.
 
L’information émane d’une publication du Ministère public tadjik, qui souligne que les noms ont été recueillis à la suite d’«opérations» conduites l’an dernier, et baptisées «moralité» et «purge».
 
Harcèlement et extorsion
 
L’homosexualité n’est pas formellement illégale, mais elle est très largement rejetée dans la société musulmane conservatrice tadjike. Comme dans d’autres Etats d’Asie centrale, des militants locaux ont dénoncé des formes de harcèlement et d’extorsion de la part de la police. En 2005, plusieurs centaines d’homosexuels présumés y auraient été arrêtés.