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 d’ADHEOS

L’ancien maire de Paris Bertrand Delanoë (PS) a dénoncé mercredi sur RTL le "poison mortel" de l’extrême droite, et accusé une "partie de la droite républicaine" d’avoir "fait sauter (des) tabous".
 
Vous savez très bien que quand on abat les digues par rapport à certaines valeurs républicaines, démocratiques, alors effectivement il y a des tabous qui sautent, et je pense que la responsabilité d’une partie de la droite républicaine c’est d’avoir fait sauter ces tabous que M. (Jacques) Chirac prenait soin de ne pas faire sauter", a déclaré M. Delanoë.
 
"Lorsque M. (Nicolas) Sarkozy (…) dit ‘le FN et le PS c’est la même chose’, c’est extrêmement dangereux, pas seulement parce que c’est mauvais pour le PS, mais parce que c’est très bon pour le FN. On ne peut pas mettre sur le même plan les valeurs républicaines et les valeurs qui cassent la République. Lorsque l’on s’en prend aux enfants, et sur les menus de substitution, et parfois il y a eu des gens à gauche qui ont dérapé, lorsqu’on n’est pas extrêmement exigeant avec soi-même sur les valeurs républicaines, on prend un risque grave", a-t-il ajouté.
 
Bertrand Delanoë a dénoncé le "poison mortel" de "l’extrémisme de droite". "L’extrême droite française, elle est très identifiée. Il faut bien sûr combattre son programme qui serait une catastrophe économique et un délabrement social terrible, mais il faut combattre les idées. Parce que l’extrême droite elle a une filiation (…) C’est la filiation de l’extrême droite française, pétainiste, xénophobe, antisémite, colonialiste, et d’ailleurs on le voit dans l’expression de militants, de candidats, d’un maire, celui de Béziers", a-t-il poursuivi.
 
Bertrand Delanoë, qui a rarement pris la parole depuis son retrait de la vie politique il y a un an, a souhaité que la gauche soit "unie", et qu’elle exprime davantage "le sens de son action".
 
"Je pense que depuis trois ans que la gauche est en responsabilité, elle a parfois hésité à donner le sens de notre action. Il y a même des mesures de gauche, sur la formation, la pénibilité, l’exonération d’impôt pour les plus faibles, on a l’impression qu’ils n’arrivaient pas à dire que c’était parce qu’ils étaient de gauche", a-t-il affirmé, en appelant également à "redonner de l’idéal, du sens" au projet européen.
 
Interrogé sur ce qu’il ferait en 2017, Bertrand Delanoë a répondu qu’il "ferait la campagne du candidat socialiste", ajoutant : "J’espère que ce sera François Hollande".