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 d’ADHEOS

Le président Obama a condamné, le lundi 17 février, la loi contre les homosexuels approuvée par le Parlement ougandais. Il a prévenu le président Yoweri Museveni que s’il la promulguait, cela pourrait nuire aux relations entre les deux pays.
Dans un communiqué, Barack Obama a déclaré que l’entrée en vigueur de la loi compliquerait la relation « précieuse des Etats-Unis avec l’Ouganda ». Susan Rice, qui dirige le Conseil national de sécurité, s’est longuement entretenue par téléphone avec le président Museveni pour le décourager de promulguer une loi qui punirait les homosexuels de peines de prison allant de 14 ans à l’incarcération à vie.
 
Le président américain a regretté l’augmentation des violences et des harcèlements contre la communauté LGBT [lesbienne-gay-bi-trans] de Russie au Nigeria. Le mois dernier, John Kerry avait déjà exprimé la préoccupation de Washington face à la nouvelle loi anti-gay adoptée par Lagos. Sur le continent, 38 des 54 Etats africains sont hostiles à l’homosexualité.
 
Barack Obama, qui s’est battu pour le mariage pour tous dans son pays, a estimé que si Yoweri Museveni donnait son accord, ce serait un pas en arrière pour tous les Ougandais et que cela bafouerait l’engagement pris par le pays de respecter les droits de ses citoyens. Pour Museveni, le choix est cornélien, car promulguer une loi populaire auprès de son peuple, c’est risquer de perdre une aide des Etats-Unis qui s’élevait l’an dernier à plus de 265 millions de dollars.