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 d’ADHEOS

Les résultats electoraux élevés dimanche du Front national en France, illustrent la forte poussée de l’extrême droite et des europhobes aux élections européennes, même si la droite conservatrice garde le plus grand nombre d’élus au Parlement.
 
Les europhobes de l’Ukip britannique sont eux aussi largement en tête avec un score historique de 29% sur deux tiers des régions.
 
En France, profitant de l’impopularité record des socialistes au pouvoir, le Front national de Marine Le Pen – parti homophobe opposé aux droits LGBT – a réalisé un score historique. Il décroche 25 sièges sur les 74 accordés à la France, un des pays fondateurs de l’UE.
 
Le FN devance largement l’opposition de droite UMP (20,8%), alors que le Parti socialiste subit une nouvelle déroute avec moins de 14% des suffrages.
 
Marine Le Pen a immédiatement appelé le président François Hollande à "organiser des nouvelles élections".
 
Dans le nouveau Parlement européen, les conservateurs du Parti populaire européen (PPE) restent en tête avec 212 sièges sur 751, contre 186 pour les socialistes. Les Libéraux obtienent 70 eurodéputés, suivis par les Verts (55). Les quatre partis pro-européens passent de 612 à 523 sièges. Quant aux différents partis europhobes, qui ne constituent pas un bloc homogène, ils compteraient au total plus de 140 députés.
 
La montée de l’extrême droite s’est faite sur fond de stabilisation de la participation à un faible niveau: 43,09% contre 43% en 2009, année où elle avait atteint son plus bas historique.
 
La bataille se profile déjà pour la présidence de la Commission européenne. Pour tenter de motiver les électeurs, les principaux partis ont présenté des candidats. Mais plusieurs dirigeants, à commencer par l’Allemande Angela Merkel et le Britannique David Cameron, refusent cette logique. Le candidat du PPE, Jean-Claude Juncker a "revendiqué" la présidence de l’exécutif européen.
 
Aucun parti ne dispose de la majorité, et la seule possible dans un Parlement plus fragmenté que jamais passera par une grande coalition entre droite et gauche modérées, un schéma éprouvé au Parlement. Cette situation pourrait inciter les dirigeants européens à tenter de trouver une autre personnalité acceptable par les députés. Ils se réuniront dès mardi soir à Bruxelles pour en discuter.