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 d’ADHEOS

Si l’initiative parlementaire est désormais mise en avant, le gouvernement entend surveiller de près les travaux des élu.e.s.
 
Si les annonces de l’exécutif sur la loi Famille et la PMA ont pu surprendre dans les rangs de la gauche, une stratégie orchestrée par François Hollande, Jean-Marc Ayrault et Bruno Le Roux serait à l’œuvre depuis plusieurs jours, selon Le Canard Enchaîné paru ce mercredi 5 février. Un accord aurait été conclu entre le Premier ministre et le président du groupe socialiste pour que la loi famille soit tronçonnée et répartie entre les parlementaires pour donner lieu à des propositions de loi.
 
PMA, GPA: DES SIGLES QUI FONT PEUR
Soucieux de calmer les esprits, François Hollande aurait résolu de laisser de côté les revendications des familles, notamment homoparentales, pour acheter la paix sociale, rapporte FranceTV Info. L’oraison funèbre de la loi famille aurait dû être prononcée dans une dizaine de jours, mais les déclarations de Manuel Valls dans le Journal du dimanche ce week-end ont précipité les choses. «Valls a foutu le bordel, s’est exclamé Bruno Le Roux selon Le Canard Enchaîné. J’ai peur de ne pas pouvoir tenir le groupe.» Lundi, le président de la République et son Premier ministre sont tombés d’accord pour mettre fin au suspense et annoncer par communiqué que la loi famille ne sera pas présentée en 2014. D’après Le Canard, les deux hommes n’ont même pas pris la peine de prévenir Dominique Bertinotti. Le Monde assure que François Hollande n’a appelé la ministre que mardi matin.
 
Après s’être empêtrée dans ses explications sur le moment où elle a été avertie, l’ancienne maire du IVe arrondissement s’est confiée au Monde sur l’avenir de la loi famille: «D’ores et déjà, des parlementaires réfléchissent à la façon dont eux-mêmes pourraient faire avancer les choses sous forme de proposition de loi», a-t-elle indiqué. C’est le discours officiel au gouvernement: il n’y a pas eu de recul, la réforme de la famille avance autrement. La PMA et la GPA, rangées à la même enseigne, sont jugées coupables d’avoir provoqué de la confusion et sont donc écartées. Le but poursuivi est de créer de la confiance, mais ce serait mission impossible avec ces sigles qui font peur.
 
Une fois passées les municipales, les parlementaires seront en première ligne pour les questions touchant à l’accès aux origines, au statut du beau-parent, à l’adoption, à la médiation. «Le Parlement va reprendre l’initiative», a promis Alain Vidalies, ministre des relations avec le Parlement, sur iTélé. L’égalité devant l’accès à la PMA, elle, passe à la trappe. Et même si le groupe EELV entend déposer une proposition de loi en ce sens, le ministre est formel: «Ils peuvent le proposer, ça ne sera jamais voté». «Nous ne souhaitons pas voir apparaître des discussions sur la PMA et la GPA», a abondé dans le même sens la ministre de la Santé Marisol Touraine sur RFI.