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 d’ADHEOS

La réponse cinglante de plusieurs associations de la société civile, sous forme de lettre ouverte adressée au chef de gouvernement El Othmani, fustige fermement et vigoureusement les déclarations homophobes et répétées de Mustapha Ramid et exprime l’ire indignée de ses auteurs.
 
En effet, l’ex-ministre de la Justice et des libertés, actuellement ministre des droits de l’Homme, ne cesse de claironner à tout vent qu’il est « impossible de dépénaliser l’homosexualité au Maroc ».
 
Bien plus, monsieur le ministre des droits de l’Homme ne rate aucune occasion d’ironiser sur le sort des gays: « Cela suffit! On nous bassine avec ce problème d’homosexualité. On parle tant de ces obscènes personnages! » (ndlr: l’ancien ministre de la justice avait plutôt employé le dégradant vocable « aousakh » signifiant « saletés, voir vidéo ci-dessous »).
 
Dans leur lettre ouverte à Saâdeddine El Othmani, chef de gouvernement, les associations marocaines de la société civile, « convaincues des principes universels des droits de l’Homme » s’indignent des propos homophobes et dégradants de Mustapha Ramid à l’encontre d’une « minorité » de citoyens marocains qui, comme tous leurs compatriotes, ont des droits que l’Etat se doit de respecter et de protéger.
 
Et le « J’accuse » desdites associations de rappeler les propos diffamatoires du ministre des droits de l’Homme lors d’un récent forum à la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc; sur le thème de la prévention de la torture dans les pays d’Afrique du Nord. À une question des journalistes, Ramid a répondu par trois autres questions qui demandent méditation, réflexion et explications sous-entendues sur ce que pense un responsable d’un parti de la mouvance politico-islamiste sur les droits de l’Homme et sur l’égalité et la parité hommes/femmes. La réponse-questions de Ramid, comme le rappellent la lettre ouverte à son frère et néanmoins chef de l’Exécutif est: »Voudrait-on donc que l’homosexualité soit dépénalisée un jour? Les Marocains pourront-ils accepter un tel projet et y adhérer? Pourront-ils également accepter un jour un projet de loi autorisant le droit paritaire entre hommes femmes concernant l’héritage? ».
 
D’autres griefs à l’encontre du ministre des droits de l’Homme sont aussi reprochés à ce haut responsable de l’Etat, censé justement faire respecter ces droits « qu’il bafoue à chaque occasion », selon les auteurs de cette lettre ouverte.
 
Celle-ci conclut par un appel citoyen au Chef de l’Etat, le roi Mohammed VI, d’intervenir selon ses prérogatives constitutionnelles, afin de garantir les droits de l’Homme à tous les citoyens, sans exception. Comme il est demandé au souverain son intervention pour que le ministère des droits de l’Homme défende la mission qui lui incombe; au lieu de bafouer ces droits, via les comportements « indignes du ministre de tutelle »