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 d’ADHEOS

 Leur avocate a fait valoir des vices de procédures dans l’arrestation de ses clients
 John, Jacques et Stéphane l’ont échappé belle. Le 29 mars, le procureur de la République près le tribunal de première instance du Wouri (Douala) a ordonné la remise en liberté de l’Australien et des deux Camerounais, accusés d’homosexualité.
 
 
Absence de flagrant délit
Ils avaient été arrêtés par des policiers en civil, trois jours plus tôt, dans le hall de l’hôtel Méridien de Douala. Apparemment victimes d’une dénonciation, ils ont été conduits dans les locaux de la police judiciaire. Les officiers auraient fait pression sur les deux Camerounais pour obtenir des aveux d’homosexualité, dans l’espoir que, pour les protéger, John débourse 5 millions de FCFA (environ 7.630 euros).
 
 
Les trois hommes doivent leur salut à Me Alice Nkom, célèbre avocate de la cause gay, qui, alertée par Alternatives Cameroun (où travaille Stéphane), a écrit au procureur de la République près le tribunal de première instance de Douala-Bonanjo pour dénoncer l’«illégalité de l’interpellation et du déferrement» des trois hommes. En effet, les textes camerounais ne condamnent l’homosexualité, passible de cinq ans de prison, qu’en cas de flagrant délit…