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 d’ADHEOS

Elles ne s’attendaient pas à autant de témoignages d’encouragement, Angélique et Amandine. En marchant dans Bollène, hier, elles ont reçu plusieurs marques de soutien pour les pousser à continuer le combat qui est désormais le leur : se marier à Bollène, leur ville, malgré le refus du maire Marie-Claude Bompard de célébrer une union homosexuelle (voir notre précédente édition).
 
Ça a commencé hier matin, en allant à La Poste : « Le facteur m’a dit “Je suis de tout cœur avec vous”, raconte Angélique Leroux. Et pareil au bureau de tabac. » Beaucoup de messages ont été également postés sur les réseaux sociaux. « Oui, on a pas mal de soutien », résume-t-elle.
 
Une notoriété qui met mal à l’aise les deux jeunes femmes, pudiques de nature : « On est gênées, explique Angélique. On n’est pas habituées à cela et on a du mal à gérer. » Hier dans la matinée, elles ont même reçu un appel du maire de Saint-Saturnin-lès-Avignon, Bernard Goudon, qui leur a dit être prêt à les marier. « Cela nous a beaucoup touchées. »
 
Deux lettres recommandées
 
Abreuvées de messages via tous les outils de communication imaginables, les deux jeunes femmes n’ont cependant pas perdu de temps dans leurs démarches : « Deux lettres recommandées sont parties ce matin (hier, ndlr) : une est destinée au préfet et une autre au maire. »
 
Dans le premier courrier, Angélique et Amandine requièrent du préfet « qu’il demande à Marie-Claude Bompard d’appliquer la loi. » Dans la seconde, elles pressent « le maire de respecter la loi » ou de coucher son refus sur le papier. Toutes deux ne comptent pas porter plainte, car cela n’avancerait pas les choses, disent-elles.
 
Le couple espère toujours se dire oui le 10 septembre prochain. À Bollène.
 
Le maire de Saint-Saturnin, Bernard Goudon, sans étiquette, déclare : « Je leur ai dit que si leur combat n’aboutissait pas, j’étais prêt à les marier à Saint-Saturnin. » Il précise qu’il ne s’agit pas, pour lui, d’un combat contre la Ligue du sud, parti politique de Marie-Claude Bompard : « C’est une question de point de vue, et puis, c’est la loi. »