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 d’ADHEOS

En réponse à l’interdiction de la Gay Pride de samedi, des centaines de militants gay et lesbiennes ont spontanément envahi les rues de Belgrade, vendredi soir.
 
Plusieurs centaines de personnes sont descendues vendredi soir dans les rues de Belgrade et se sont rassemblées devant le Parlement pour protester contre l’interdiction de la gay pride prévue le lendemain. Les organisateurs se sont réjouis de la forte affluence à ce «petit Stonewall». Contrairement à la révolte de 1969, la marche nocturne s’est déroulée pacifiquement: la preuve qu’une manif LGBT peut être organisée dans la capitale serbe. D’ailleurs, les organisateurs ont relevé que la Pride Week, dont le défilé devait être le point d’orgue, s’est déroulée sans accroc.
 
Souvenir traumatisant
Comme chaque année, des extrémistes avaient annoncé qu’ils s’attaqueraient à la parade. Ces menaces ont servi de prétexte au gouvernement pour interdire l’événement à la dernière minute. Le Premier ministre Ivica Dacic a assuré qu’il ne s’agissait pas d’une «capitulation devant les hooligans». Bras armé des groupes d’extrême droite, des supporters de foot avaient totalement débordé la police et mis à sac le centre ville en marge de de la dernière Pride autorisée, en 2010. Un souvenir particulièrement traumatisant pour les Belgradois – et qui explique sans doute que 80% d’entre eux sont contre la tenue d’une nouvelle Gay Pride dans la capitale, selon un récent sondage.
 
Par ailleurs, Dacic n’a pas manqué de critiquer les organisations LGBT, qu’il a accusées de vouloir se «donner en spectacle» juste avant le début des négocations d’adhésion à l’UE.