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 d’ADHEOS

Alors que des associations avaient mis en garde contre un projet de loi pénalisant l’homosexualité, les parlementaires ont rejeté le texte fin décembre.

 
 Les homosexuels rwandais peuvent de nouveau respirer. Les parlementaires ont rejeté en séance plénière, fin décembre, l’article 217 du nouveau code pénal, d’après l’agence de presse Pana, citant la radio nationale.
 
 Ce texte stipulait : «Toute personne qui pratique, encourage ou sensibilise une personne de son sexe à des relations sexuelles ou n’importe quelle pratique sexuelle sera passible de cinq a dix ans d’emprisonnement, et à une amende allant de 200.000 à un million de francs rwandais» (lire  article).
 
«L’Etat n’a rien à voir là-dedans»
Des dispositions que le ministre de la Justice Tharcisse Karugarama (photo) jugeait pourtant il y a peu fantaisistes. «Le gouvernement pour lequel je travaille et m’exprime concernant certains sujets ne peut pas et ne criminalisera en aucune façon l’homosexualité, a-t-il déclaré le 19 décembre le ministre, selon les propos rapportés par le quotidien rwandais The New Times. L’orientation sexuelle relève de la sphère privée et chaque individu possède sa propre orientation. L’Etat n’a rien à voir là-dedans.»
 
Et le ministre de fulminer contre la campagne anti-article 217 organisée mi-décembre par Horizon Community Association, une association LGBT rwandaise, la Coalition des lesbiennes africaines et la Commission internationale des droits des gays et lesbiennes (IGLHRC). Tharcisse Karugarama leur reproche en effet d’avoir agi par «totale ignorance» ou d’avoir sciemment présenté «des faits erronés pour leurs propres motivations politiques». « Ces personnes, a-t-il conclu, devraient faire la distinction entre les thèmes débattus par des partis et les propositions concrètes du gouvernement.» A moins que ce ne soit cette campagne qui ait empêché le vote de l’article homophobe.