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 d’ADHEOS

C’est une cellule « familiale » qui est recherchée par la police dans le cadre de l’attentat terroriste perpétré à Charlie Hebdo, mercredi 7 janvier. Les deux principaux suspects sont deux frères : Saïd et Chérif Kouachi, respectivement âgés de 34 et 32 ans.
 
Le troisième suspect, âgé de seulement 18 ans et qui s’est rendu cette nuit à la police, fait aussi parti de la famille. En effet, il porte le même patronyme que la femme de Chérif Kouachi. Se sachant recherché, il s’est présenté de lui-même au commissariat de Charleville-Mézières (Ardennes), la ville d’où est originaire l’épouse du plus jeune frère Kouachi, une animatrice en crèche qui expliquait porter le voile intégral depuis son pèlerinage à La Mecque en 2008. Selon une source policière, le jeune homme a été placé en garde à vue, mais « aucune charge n’a été retenue contre lui » pour l’heure dans le cadre de l’enquête sur l’attaque de Charlie Hebdo.
 
CONDAMNÉ EN 2008
 
Chérif Kouachi, l’aîné, était jusqu’ici le plus connu du trio. De nationalité française, celui qui se fait appeler « Abou Issen » avait été condamné le 14 mai 2008 à trois ans d’emprisonnement, dont 18 mois avec sursis, dans le dossier de la filière parisienne des Buttes-Chaumont, qui envoyait des candidats au djihad en Irak. Dans le cadre de cette affaire, il avait été incarcéré du 29 janvier 2005 au 11 octobre 2006 à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne). À sa sortie de prison, il gérait l’étal de poissons au supermarché Leclerc de Conflans-Sainte-Honorine.
 
Les policiers de la Sous direction antiterroriste (Sdat) le suspectaient de fomenter avec d’anciens complices des Buttes-Chaumont l’évasion d’un des cerveaux des attentats de 1995, Smaïn Ait Ali Belkacem. Une suspicion qui lui avait valu un nouveau séjour en détention le 25 mai 2010 avant d’être très vite libéré, le 11 octobre de la même année. Faute de preuves suffisantes, le parquet de Paris avait requis à son encontre un non-lieu le 26 juillet 2013.
 
Dans ce dossier, lors d’une surveillance le 12 mars 2010, les policiers avaient vu apparaître l’aîné des Kouachi, Saïd, mais là aussi, sans plus d’éléments le concernant, les policiers n’avaient pas poursuivi les investigations à son encontre.