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 d’ADHEOS

La Cour d’Assises des mineurs a rendu vendredi soir son verdict dans le cadre de l’affaire d’enlèvement, de séquestration, d’actes de torture et de barbarie, acte perpétrés début 2016. Les accusés ont été condamnés à des peines de prison ou de réclusion criminelle.
 
L’affaire avait défrayé la chronique, notamment en raison de son caractère particulièrement sordide. Entre le 4 et le 8 janvier 2016, sept jeunes — dont certains mineurs au moment des faits — s’en étaient pris à un garçon qu’ils avaient séquestré et à qui ils avaient fait subir des sévices corporels atroces. Outre qu’il avait été dépouillé de carte bleue, passeport, téléphone portables et bijoux, le malheureux avait subi durant 4 jours un véritable supplice, brûlé au fer à repasser en plusieurs points du corps, lacéré sur le dos, sur le flanc, sur le crâne. Ce n’est qu’au bout de plusieurs jours qu’il avait réussi à s’enfuir et à dénoncer ses agresseurs.

UN CARACTÈRE HOMOPHOBE
 
La victime n’a pas assisté aux débats. Les accusés étaient poursuivis pour enlèvement, séquestration, actes de torture et de barbarie. La Cour, tenant compte de leurs degrés divers d’implication et des casiers judiciaires de certain, les a condamnés à des peines allant de 5 années d’emprisonnement à 14 années de réclusion criminelle (*). Ils ont tous été emprisonnés à l’issue de l’audience.
Les jurés ont également reconnu le caractère homophobe de cette affaire. Le Procureur avait, tout au long de son réquisitoire, insisté sur la réalité de cette homophobie mais aussi combattu cette idée qui voudrait que cette homophobie, pour des raisons historiques et culturelles, soit plus prégnante en Guadeloupe qu’ailleurs.
Les avocats des accusés réfléchissent à interjeter appel de ces condamnations.
(*)Un 7e accusé s’en est sorti avec une peine d’1 an assortie de sursis. Il n’avait pas participé aux tortures perpétrées sur la victime.