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 d’ADHEOS

En mai dernier, cinq personnes ont passé à tabac un lycéen homosexuel sur un parking de Toulouse. Devant le tribunal, hier, les prévenus ont tenté de minimiser la gravité de leur acte. Le meneur a écopé de deux ans de prison, dont un ferme.   
 
Agressé car homosexuel : le 29 mai dernier à Toulouse, un lycéen se fait menacer au couteau et passer à tabac.Après avoir dégradé son véhicule, les agresseurs lui ont porté un coup de couteau au visage. Un mois plus tard, ses agresseurs passaient devant le juge « Je ne voyais que le couteau devant mon visage. Cette lame reste ancrée dans ma tête », a-t-il déclaré, sous le choc, au journal la Dépêche.
 
Âgés de 18 à 22 ans, quatre des cinq agresseurs comparaissaient devant le tribunal correctionnel de Toulouse mardi 3 juillet. Le cinquième, mineur, paraîtra devant le juge pour enfants. Dans le box des accusés, les quatre prévenus ont tenté tant bien que mal de minimiser leur acte. M., présenté comme le leader, déclare avoir simplement demandé à la victime si « elle avait vu une agression sexuelle commise par un pédophile… ». Une drôle de justification. Un autre membre du groupe, également lycéen, explique avoir confondu « sa cigarette électronique » avec un couteau, justifiant le fait qu’il lui avait volée…
 
Des explications qui laissent perplexe le président Romain Bonhomme. Car elles ne correspondent ni à leurs déclarations en garde à vue, ni au témoignage de la victime. « Mohamed nous avait demandé de le suivre pour aller casser du pédé ! J’y suis allé pour faire nombre », avait alors répondu le plus âgé des agresseurs aux interrogatoires des policiers.
 
Pour la procureure, « ces faits sont d’une rare violence, peu importe le degré de participation de chacun. Sur le moment, ils adhèrent à ces actes et ont délibérément visé un homosexuel !» Elle plaide pour la mise en place de peines allant de 18 mois à 3 ans de prison. « L’instigateur de cette expédition doit rester en prison», a-t-elle ajouté.
 
Le caractère homophobe de l’agression a été retenu par le tribunal. Les prévenus ont été condamnés à un an de prison dont 3 mois fermes pour les uns, et 18 mois de prison dont 8 fermes pour les autres. Le meneur a quant à lui écopé de 2 ans de prison, dont un avec sursis. La victime recevra 800 € de dommages et intérêts, ainsi que de 600 € pour l’association SOS Homophobie.